Qualité de réfugiée reconnue à une femme victime d’un mariage forcé en Côte d’Ivoire

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Jurisprudence – 30 avril 2025

La requérante, de nationalité ivoirienne, a été contrainte à l’âge de 15 ans d’épouser un homme choisi par son oncle, chef de village.

De cette union sont nées deux filles. Dès la naissance de leur premier enfant, elle subit des violences : séquestration, maltraitance, coups, viols. Sa mère lui demande de supporter cette situation.

En 2021, après des violences particulièrement graves, elle décide de quitter le domicile conjugal. Elle porte plainte, mais la police considère cela comme une affaire familiale.

En octobre 2022, elle parvient à s’échapper et fuit la Côte d’Ivoire.

Elle arrive en France le 16 août 2023.

Elle craint d’être retrouvée par son ancien mari et de subir de nouvelles persécutions pour avoir fui.

En Côte d’Ivoire, bien que le consentement de la femme soit légalement exigé, le mariage forcé est couramment pratiqué. Les femmes refusant de s’y conformer constituent ainsi un groupe social ayant des craintes de persécutions.

La qualité de réfugié est reconnue à la requérante.